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Je me souviens de la première fois que j’ai mis les pieds à Caracas. C’était en 1983. Accueillants, mes hôtes vénézuéliens m’ont gentiment proposé de me faire visiter la ville. Et où m’ont-ils emmenés ? Au Parque Central, un vaste complexe d’immeubles à vocation commerciale, résidentielle et administrative ! Ce nec plus ultra de la modernité, alors blinquant, venait à peine d’être inauguré. Trente ans plus tard, les résultats sont là : une tour administrative a brûlé, de nombreux commerces ont fermé, les appartements se perdu de leur valeur, le quartier est devenu un coupe-gorge.

 

L’anecdote résume à elle seule la ville : un désir de modernité qui se casse la gueule sur les réalités. Et les réalités sont avant tout sociales : en 1935, la ville ne comptait que 136.000 habitants ; moins de 80 ans plus tard, elle en compte près de 6 millions ! Cette croissance démographique exponentielle, liée bien entendu au boom pétrolier et à la modernisation à outrance qui s’ensuivit, a pu à peine être orientée au moyen de quelques plans d’urbanisation dans les années 40 et 50. Car rien ne pouvait arrêter cette immigration massive et sauvage venue des campagnes appauvries qui caractérisa (et, dans une moindre mesure, continue de caractériser) la croissance de la ville, devenue en peu de temps métropole.

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