Un rapport gouvernemental au Venezuela, que les médias d’Amérique Latine ont abondamment commenté, a confirmé que la mise en place du Socialisme du XXIème siècle sous Chavez a conduit le pays vers un « Armageddon » économique.
Il n’est nullement question de remise en cause du modèle établi, ni de droit d’inventaire alors que le leader charismatique a disparu de la scène politique. En fait, de manière assez surprenante, pour remédier aux travers économiques du chavisme, le rapport, qui a été remis il y a peu au nouveau président Nicolas Maduro, prône tout simplement d’amplifier la révolution.
Affaibli, le nouveau président, dont l’élection est contestée par l’opposition, fait face à une situation économique et sociale au bord de l’implosion.
Pendant la campagne électorale, Nicolas Maduro s’est évertué à accuser l’opposition, les spéculateurs et le secteur privé de tous les maux économiques du pays. Cependant, y compris dans son cercle le plus proche, on reconnaît que les causes réelles du désastre économique, ou pour reprendre les termes du rapport de la « bombe atomique économique », sont à chercher dans les errements des équipes économiques qui se sont succédées depuis 1999 à Caracas.
Bien que les classes sociales au bas de l’échelle soutiennent encore le chavisme, le rapport souligne que de plus en plus, un certain scepticisme s’empare de la population au fur à mesure que l’incurie économique devient perceptible dans la vie quotidienne.
Afin d’éviter une catastrophe qui est de plus en plus imminente, les rédacteurs du document appellent à renforcer la révolution en, notamment, transférant la gestion politique, économique et sociale des missions, ces fameux programmes sociaux du chavisme, du gouvernement central aux conseils communaux, des structures d’auto-gestion locales qui reposent sur le modèle cubain. Jusqu’à présent, les missions étaient financées et gérées par PDVSA, l’entreprise pétrolière publique dont les liquidités sont mises à contribution pour permettre la politique sociale du gouvernement.
La solution avancée de renforcer les pouvoirs des conseils communaux avait été favorisée par Chavez qui avait signé un décret en ce sens mais qui n’a jamais été réellement appliqué. Il va de soi que les économistes demeurent sceptiques face à cette proposition qui a toutes les chances de renforcer l’incurie actuelle et la mauvaise gestion sans résoudre les problèmes quotidiens des vénézuéliens.
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