Globovision change de mains. La vente de la dernière télévision vénézuélienne d’opposition sera signée « avant la fin de la semaine », confirme Ricardo Antela,conseiller juridique de la chaîne. Les nouveaux directeurs de Globovision ont d’ores et déjà été nommés. Le premier, Leopoldo Castillo, anime tous les jours l’émission « Allô citoyen », une réplique virulente au programme de l’ancien présidentHugo Chavez, « Allô président ».
Le second, Vladimir Villegas, est un journaliste réputé, ancien chaviste devenu critique, frère du ministre de l’information et de la communication. « Vladimir est dans l’opposition, mais c’est mon ami », a déclaré, lundi 6 mai, le président Nicolas Maduro. La question de savoir si la ligne éditoriale de Globovision sera maintenue est posée.
Dans une lettre adressée en mars à ses 500 employés, le propriétaire de Globovision, Guillermo Zuloaga, annonçait son intention de vendre au motif que la chaîne n’était plus « viable », ni économiquement ni politiquement « face à un pouvoirtout-puissant ». Deux hommes d’affaires, Raul Gorrin et Juan Guillermo Cordero, se sont portés acquéreurs.
Anti-chaviste convaincu, Leopoldo Castillo est un gage de continuité à la tête de la chaîne, Vladimir Villegas un signe d’ouverture. Selon M. Castillo, la consignepolitique reçue est « d’aller vers le centre ». En annonçant son intention de fournirune « information équilibrée », M. Villegas a pour sa part déclaré : « Je serai directeur de Globovision, pas leader de l’opposition. »
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