Le président défunt Hugo Chavez revient, «chez lui», dans le quartier populaire du 23 de Enero (23 janvier). C’est là, dans ce barrio de 100 000 habitants du nord-ouest de Caracas, que le 4 février 1992, le Comandante lança une insurrection civilo-militaire pour libérer un Venezuela soumis aux diktats du FMI par une oligarchie raciste et obeissante. Il reposera dans le musée de la Révolution, ex-caserne de la Montagne, aux côtés de fresques symboles de subversion et de luttes avec les représentations du Che, de Lénine, de Karl Marx, ou encore d’Alexis Vive, ce jeune du quartier, tué en avril 2002 en défendant le nouveau processus bolivarien, victime d’un coup d’État orchestré par le patronat et la droite.
La dépouille d’Hugo Chavez a été transférée hier de l’école militaire, où des milliers de Vénézuéliens continuent de rendre hommage au président décédé, il y a dix jours, jusque dans ce quartier vivier des luttes et dont le nom vient de la date de la chute du dictateur Marcos Perez Jimenez, en 1958.
« Un chef d’État qui va reposer dans un quartier populaire, c’est en soi tout un symbole », s’exclame Gustavo Borges, journaliste d’un média alternatif du quartier. « Tout le monde s’accorde à dire que le processus bolivarien a débuté lors du soulèvement du 4 février, ici, dans un berceau de révolte, rappelle ce militant de longue date.
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