La campagne électorale en cours au Venezuela, qui doit désigner par le vote populaire le successeur à Hugo Chavez le 14 avril prochain, laisse au final peu de place à un vrai débat d’idées entre le candidat du parti au pouvoir, le président par intérim Nicolas Maduro, et son challenger de l’opposition Henrique Capriles. L’objet des semaines à venir est surtout de valider par les urnes le choix fait par Hugo Chavez avant son séjour à Cuba à la fin de l’année dernière pour prendre sa suite en cas de décès. De fait, le candidat Nicolas Maduro a toutes les chances de l’emporter et d’occuper le poste de président au moins pour les six ans à venir.
Son programme se contente donc de poursuivre la révolution chaviste, sans remise en cause des échecs des dernières années, notamment au niveau de l’insécurité, avec 44 homicides par jour en moyenne dans le pays l’an dernier, ou encore au niveau de la politique économique. Le président par intérim a toutefois fait une seule annonce au sujet de la politique monétaire lors d’une interview avant-hier sur le réseau Venevision. Alors que son gouvernement a annoncé courant février une nouvelle dévaluation de la monnaie nationale, le bolívar, il a fait part de son intention de mettre en place un marché national alternatif des devises afin de mettre un terme au marché noir qui pénalise la politique gouvernementale et les efforts de Caracas pour limiter l’afflux de dollars américains dans l’économie. En d’autres termes, la dollarisation du Venezuela.
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