Les deux principaux protagonistes de la présidentielle du 14 avril au Venezuela ont déposé lundi leurs candidatures à Caracas, théâtre d’une nouvelle démonstration de force du président par intérim Nicolas Maduro, qui a rassemblé une foule de plusieurs dizaines de milliers de partisans.
A 11H00 locales (15H30 GMT), l’héritier officiel du chavisme est apparu arborant un blouson aux couleurs du drapeau national sur le perron du Conseil électoral national (CNE), acclamé par une foule en rouge, la couleur du parti au pouvoir.
En début de soirée, le jeune gouverneur de l’Etat de Miranda, Henrique Capriles, 40 ans, a confirmé au cours d’une conférence de presse avoir également déposé sa candidature.
M. Capriles, honorablement battu par Hugo Chavez à la présidentielle du 7 octobre et depuis réélu à la tête de l’Etat de Miranda, a réitéré lundi soir ses accusations contre la constitutionnalité de la nomination de Nicolas Maduro au poste de président par intérim. «Nicolas a violé la Constitution (…) C’est une présidence frauduleuse», a-t-il à nouveau affirmé, promettant plus tard de battre «ceux qui manipulent, qui mentent».
Il a ensuite assuré qu’il se lançait dans «une lutte inégale» car il ne fait pas campagne «contre une personne mais contre l’Etat» et ses moyens, convoquant également l’image de David contre Goliath.
Exposée depuis mercredi à l’Académie militaire de Caracas, où des milliers de Vénézuéliens continuent de lui rendre hommage, la dépouille embaumée du président défunt sera transférée vendredi dans un musée situé dans une ancienne caserne au coeur d’un bastion chaviste, le quartier déshérité du 23 de Enero («23 janvier»), dans l’ouest de la capitale.
Le gouvernement prévoit ensuite de faire modifier la Constitution pour faire approuver le dépôt du corps au Panthéon national, aux côtés du héros national, le «libérateur» Simon Bolivar.
See on www.liberation.fr
En savoir plus sur veneSCOPE
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
