Le Venezuela va ouvrir une enquête sur le cancer de son défunt président Hugo Chavez, soupçonné d’avoir été provoqué par un empoisonnement orchestré par ses ennemis à l’étranger. C’est ce que le gouvernement a annoncé mardi.
Hugo Chavez, président du Venezuela pendant quatorze ans et chef de file de la gauche anticapitaliste latino-américaine, est mort le 5 mars après des mois de lutte contre un cancer dans la région pelvienne, diagnostiqué mi-2011.
Le soupçon d’un empoisonnement, régulièrement soulevé par le camp chaviste, fait l’objet de railleries dans l’opposition. Elle l’assimile aux théories du complot, qui, dit-elle, ont fleuri sous Chavez pour alimenter la peur de la population face aux menaces « impérialistes » et la détourner de ses préoccupations quotidiennes.
Le président intérimaire Nicolas Maduro a néanmoins promis lundi soir au réseau de télévision régional Telesur de mener une enquête sérieuse sur cette hypothèse, émise la première fois par Hugo Chavez lui-même quand son cancer lui a été diagnostiqué.
Des scientifiques étrangers seront invités à faire partie de la commission gouvernementale qui sera mise en place.
S’il considère qu’il est trop tôt pour identifier un responsable, Nicolas Maduro relève par exemple qu’il existe aux Etats-Unis des laboratoires chargés de faire des expériences sur la production de maladies. « Il avait un cancer hors normes », a-t-il dit à Telesur. « Tout semble indiquer qu’ils ont atteint sa santé en utilisant les techniques les plus avancées. »
See on www.rts.ch
En savoir plus sur veneSCOPE
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
