Les funérailles furent atypiques à l’image du parcours du leader de la révolution bolivarienne et chantre du socialisme du 21ème siècle. Les gardes d’honneur des chefs d’Etats et de gouvernements ont bien eu lieu. Mais le syncrétisme a guidé le cérémonial : hommage aux enfants du Venezuela avec la participation de personnalités du monde de la culture et du sport, chants des Llanos qui ont vu naître Hugo Chavez en 1954… Le révérend états-unienne, Jesse Jackson s’est adressé au public avec des mots de réconforts, et de partage, convaincu, a-t-il déclaré, « que la transition ordonnée va contribuer à construire une grande nation ».
La transition semblait sur les rails. Devant le cercueil, le vice-président Nicolas Maduro, et candidat désigné pour les prochaines élections anticipées, a pris la parole, visiblement ému. « Nous avons rompu avec la malédiction de la trahison de la patrie », a-t-il lancé d’une voix chevrotante, en référence à ceux qui ont trahi, il y a deux siècles, le projet bolivarien des pères fondateurs la nation.
Mais plutôt discrète jusqu’à présent, l’opposition a contre-attaqué un peu plus tard. Son principal dirigeant, le gouverneur Henrique Capriles, a affirmé que l’investiture prévue dans la soirée du vice-président Nicolas Maduro comme président par intérim jusqu’aux prochaines élections était « une fraude constitutionnelle », puisque « personne n’a élu (Nicolas Maduro) président ». La pré-campagne est lancée.
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