Depuis 1999, Hugo Chavez fixe l’agenda politique vénézuélien voire régional. A coup de consultations, de déclarations fracassantes ou provocantes, de cadenas (diffusion forcée sur toutes les chaînes de télévision de reportages sur ses faits et gestes), de décisions improvisées mais symboliques, il est au centre de la vie politique et économique du Venezuela.
Peu importe que ce ne soit pas forcément lui qui ait voulu créer le Sucre (monnaie commune de l’Alba, une idée équatorienne) ou l’Unasur (une idée brésilienne pour étouffer l’Alba –Alliance bolivarienne de notre Amérique), il a tout récupéré à son profit avec un énorme talent de Story telling producer.
Un diplomate vénézuélien me disait il y a quelques mois que « Chavez allait rapidement être considéré comme l’un des hommes les plus importants de l’histoire du continent ». Il prit avec sourire mon expression dubitative. Force est de constater qu’aujourd’hui, Chavez est devenu un demi dieu dans de nombreux pays latinoaméricains. Depuis que le 10 décembre il a prononcé ses dernières paroles et disparu, il est encore plus présent. Absent, il fixe l’agenda. C’est cela le signe de cette déification : même inactif, même silencieux, il est présent parmi nous commel’esprit saint.
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