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a conscience latino-américaine est une lame de fond. Tout ne fait que commencer. Ainsi, les vénézuéliens n’attendent pas la critique « de gauche » extérieure pour la produire eux-mêmes. Ils ont l’avantage de vivre la réalité, de la connaître, de la comprendre et de savoir ce que cache chaque pierre, depuis longtemps. Toute discussion sur l’avenir du processus révolutionnaire suscite ici un flot d’inquiétudes fébriles, d’analyses critiques, de propositions. La conviction majoritaire est que la révolution est le moyen de faire passer ces critiques dans le réel. « Canaliser un fleuve, greffer un arbre fruitier, instruire une personne, transformer un État, sont des exemples de la critique fructueuse et en même temps des exemples d’art » (Bertolt Brecht).

L’historien Vladimir Acosta qui pense et parle depuis Bolivar, Rodriguez et Zamora (trois racines que le vénézuélien connaît mieux que Marx ou Lénine) avait été invité ce samedi 2 février à l’inauguration du nouveau cinéma « Aquiles Nazoa », l’ex-cinéma Urdaneta, dans l’ouest populaire de la capitale. Depuis un an se multiplient les récupérations de théâtres, de cinémas, hier encore aux mains des sectes et du commerce, souvent reconstruits moitié par le gouvernement, moitié par les conseils communaux. C’est de cette tribune, face au peuple, au vice-président de la république, au ministre de la culture et à d’autres dirigeants, lors d’un discours retransmis par les radio et télévision publiques, qu’Acosta a amplifié la critique que portent beaucoup de citoyens et que le président Chavez a souvent émise, énervé par la lenteur ou l’indifférence de certains fonctionnaires. Tous ceux qui ont vécu les manifestations populaires de janvier 2013 savent que le serment du peuple (« nous sommes tous Chávez ») avait un fond de « mais attention, ne nous trahissez pas, on vous tient à l’oeil ».

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