Les six derniers mois ont été catastrophiques pour l’opposition vénézuélienne :victoire d’Hugo Chavez le 7 octobre 2012. Grave revers le 16 décembre pour les élections des gouverneurs (ils ne conservent que trois régions sur 22). Décision de la cour constitutionnelle du Tribunal suprême de justice de permettre au gouvernement actuel mené par Nicolas Maduro de continuer à diriger le pays au-delà du 10 janvier date pourtant fixée par la constitution pour la fin et le début du mandat présidentiel…
L’opposition vénézuélienne est sonnée mais tente de rester debout. Que la victoire d’Hugo Chavez ait été obtenu en utilisant de façon illimitée les ressources de l’Etatou que l’indépendance des juges du TSJ soit plus que relative, peu importe. L’opposition vénézuélienne doit tirer les conséquences de ses échecs successifs pour tenter de rebondir.
Réunis au sein de la MUD, la culture du « plus petit dénominateur commun » domine dans cette coalition dont la seule pensée commune est la lutte contre Hugo Chavez. Pas de programme pour lutter contre la violence, pas de programme économiquepour en finir avec l’inflation et la baisse de la production nationale dans tous les domaines, etc. Ce manque de proposition est fatale pour l’opposition. Par ailleurs, elle est paralysée par deux peurs : les accusations récurrentes de vouloir fomenter un coup d’Etat par le pouvoir dès qu’ils s’expriment ; ils paient ainsi leurs grossières erreurs de 2002. Et la division qui face à la machine de guerre du PSUV est suicidaire.
La première réponse de la MUD a été d’annoncer il y a quelques heures un grandemanifestation le 23 janvier prochain. Volontad Popular, une composante importante de la MUD, organise à partir de samedi 12 janvier des assemblées populaires sur « toutes les places du pays ». Il est trop tôt pour dire si ces appels recevront le succès que ces organisateurs espèrent.
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