Dans les rues de Caracas qu’on soit Chaviste ou pas, on ne parle que de l’état de santé du président hospitalisé à Cuba depuis déjà un mois. Sans informations concrètes, ni aucune certitude, les Vénézuéliens sont réduits à attendre le dénouement de ce moment historique.
Ces jours-ci, les seuls qui arpentent les rues de Caracas avec une quelconque certitude en l’avenir politique du Venezuela sont ceux qui ont la foi. Une foi inébranlable et religieuse, qui leur permet de croire que le président Hugo Chávez se remettra de son cancer et des complications postopératoires dont il souffre actuellement, pour rentrer chez lui et retrouver son pays, où il a récemment gagné des élections [le 8 octobre 2012] qui devraient lui permettre d’accélérer sa révolution. Alors, ils prient tous les jours pour la santé du Commandant. « Comme je le ferais pour la santé de mon fils », explique, émue, Mme Chiquinquirá Hernández, 79 ans, alors qu’elle marche d’un pas décidé vers un centre commercial de la capitale vénézuélienne.
Personne ne doute que cette même prière est répétée dans des centaines de milliers de foyers vénézuéliens. De toute évidence, l’absence prolongée du président a montré à quel point il est devenu un personnage mythique, qui grandit et se réinvente grâce à la dévotion de son peuple et aux talents de communication du gouvernement, qui se consacre exclusivement au retour du président. Par exemple, on peut lire sur Twitter des messages de soutien qui utilisent le hashtag #ChavezEsUnPueblo [Chávez est un peuple], pendant que la chaîne publique diffuse des dizaines d’images émouvantes du président : il porte des enfants, embrasse des dames, chante ou brandit un poing victorieux.
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