Malgré l’absence du leader bolivarien, le gouvernement veut transformer ce 10 janvier en grande fête de soutien à Hugo Chavez, réélu confortablement à la tête du pays le 7 octobre dernier. La population est appelée à se réunir dans les rues qui entourent le palais présidentiel de Miraflores. Il ne fait aucun doute que la foule sera au rendez-vous. Le PSUV (Parti socialiste unifié vénézuélien) dispose d’immenses capacités de mobilisation dans les administrations de l’État et les entreprises. Un concert de l’orchestre symphonique de la jeunesse est prévu le soir dans un théâtre du centre ville.
Les chefs d’État latino-américains sont invités à la fête, sans bien savoir à quoi ils assisteront, puisqu’il n’y aura pas de cérémonie d’investiture. Les présidents bolivien et uruguayen, Evo Morales et Pepe Mujica sont annoncés. La présidente argentine Cristina Kirchner sera, elle, à La Havane pour rencontrer le grand absent de cette journée. Le Venezuela a organisé en même temps une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’organisation Petrocaribe, ce qui permettra d’étoffer la délégation étrangère en ce jour où rien ne se passera.
La décision de la Cour constitutionnelle place l’opposition dans une situation très délicate et un peu surprenante. Les protestations de la MUD (la Mesa de la Unidad), la coalition d’une cinquantaine de partis, ne pourront se prolonger. Toute l’énergie développée pour dénoncer le «non respect» de la Constitution n’a servi à rien. Henrique Capriles, le candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 7 octobre dernier, a tenu une conférence de presse mercredi soir pour dire qu’il accepte la décision de la Cour. Même s’il ne pouvait faire autrement, il est probable que ses déclarations vont ajouter à la division de l’opposition où certains rêvent d’une confrontation directe avec les chavistes.
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