Le président Hugo Chavez vient d’annoncer que son état de santé ne lui permettra pas de prêter serment le 10 janvier. Une « aubaine » pour une opposition viscéralement et irrationnellement antichaviste et pour ses maîtres de Washington, qui voudraient saisir l’occasion pour provoquer un coup d’Etat « d’apparence constitutionnelle », comme au Paraguay, au Honduras… C’est plus efficace, et moins contestable internationalement, que les GI’S.
On sait que le président Chavez a été opéré le 11 décembre 2012, pour la quatrième fois, à Cuba. Une opération complexe, à hauts risques. Depuis, l’état d’Hugo Chavez reste incertain. Les derniers bulletins de santé, bulletins publiés régulièrement en toute transparence par la direction bolivarienne, indiquent qu’il « assimile les traitements », suite à une complication postopératoire (infection pulmonaire).
L’opposition, qui va de la social-démocratie très socio-libérale, à l’extrême droite, s’acharne sans compassion, malgré un contexte qui devrait inciter au respect, à la pudeur.
La situation du président Chavez, confortablement réélu, avec plus de 55% des voix, malade certes mais vivant, matérialise une continuité institutionnelle. Aucune des raisons invoquées par cet article n’est donc recevable. De plus, l’article 231 précise « qu’en cas de force majeure » (‘motivo sobrevenido’ dans le texte), le président pourra prêter serment plus tard, devant le Tribunal Suprême de justice », sans expliciter de délai.
L’opposition, un fourre-tout, dont l’unité n’est qu’en trompe-l’œil, la MUD (Mesa de unidad democratica) veut instrumentaliser la situation, et croit l’heure de la revanche a sonné : pouvoir enfin se débarrasser de Chavez. Le secrétaire de la MUD, le député Ramon Guillermo Aveledo, a écrit à l’OEA et à toutes les ambassades pour relayer la manipulation de la Constitution. Cette manœuvre est répercutée à l’étranger par les médias dominants, qui haïssent Chavez pour ce qu’il porte et représente. Le chef de cette meute appelle à une «grève civico-nationale» le 10 janvier. L’opération est vouée à l’échec ; peu importe, car elle et essentiellement destinée à discréditer le régime à l’international.
Le peuple, qui vit douloureusement le combat vital de Chavez, prie pour la santé du président. Contrairement aux « bobards » alarmistes de l’opposition, le pays est tranquille, stable. Le prétendu « vide de pouvoir » n’est évident que pour les illuminés qui veulent y croire. Une direction collective entoure Nicolas Maduro, désigné par Hugo Chavez, le vice-président exécutif, qui mène à bien sa tâche, avec sang-froid et brio.
L’opposition joue encore et toujours la déstabilisation. Pendant ce temps, le Parti socialiste unifié vénézuélien (PSUV) appelle sereinement le peuple à descendre dans la rue et à se rassembler devant le palais présidentiel de Miraflores, à Caracas, le 10 janvier à 10h, afin de manifester, comme à l’accoutumé, son soutien à la Constitution (élaborée en 1999 par un processus constituant, et votée par référendum), ainsi qu’à Hugo Chavez, « son » président.
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