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Dans ce bras de fer engagé avec le gouvernement, la droite dispose toutefois d’une marge de manœuvre restreinte. « Elle est affaiblie par les deux lourdes défaites électorales qu’elle a subies », rappelle Jean-Baptiste Mouttet, journaliste spécialiste du Venezuela et co-auteur de « Grande revanche indienne ». Défaites lors de la présidentielle en octobre, où Chavez a recueilli 55,25 % des suffrages, et lors des régionales de décembre, où 20 des 23 régions ont été remportées par le Parti socialiste unifié (PSUV) au pouvoir.

 

« À l’inverse, Hugo Chavez a gagné en popularité depuis l’annonce de sa maladie », poursuit Jean-Baptiste Mouttet. « Les socialistes le savent et les cadres, comme le vice-président Nicolas Maduro, font souvent référence au dirigeant convalescent », précise-t-il. L’opposition n’est donc pas en mesure de critiquer le leader charismatique au pouvoir depuis 1999. « Il serait périlleux d’attaquer trop frontalement Chavez, confirme Pierre-Philippe Berson. C’est un homme malade, sûrement mourant. L’opposition ne doit pas passer pour des charognards qui dansent autour d’un malade. » Le chef de l’opposition vénézuélienne Henrique Capriles l’a bien compris en se contentant de dénoncer, sur Twitter, « la paralysie de l’action gouvernementale ».

 

Face aux attaques de la droite, le gouvernement dénonce des « manipulations » et une « guerre psychologique médiatique » qui visent à « déstabiliser » le pays, mais s’applique surtout à rester uni. « Nicolas Maduro, désigné par Chavez comme son successeur, est pour l’instant parvenu à ce que tous les socialistes marchent dans le même sens », note Jean-Baptiste Mouttet.

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