Casquette rouge du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) ou de la compagnie pétrolière nationale PDVSA, tee-shirts de la même couleur, «celle de la révolution», précise un manifestant, les partisans d’Hugo Chavez avaient investi les rues qui entourent le Parlement national, dans le centre de la capitale vénézuélienne, samedi 5 janvier. Beaucoup brandissaient des portraits du leader bolivarien réélu à la tête de l’État le 7 octobre dernier, mais retenu à Cuba après une quatrième opération pour un cancer découvert en juin 2011.
Plusieurs élus de l’opposition se sont plaints d’avoir été bousculés aux abords du Parlement par les partisans d’Hugo Chavez. Jamais une ouverture de législature n’avait autant mobilisé de manifestants, d’officiels et de journalistes. Ce qui normalement n’est qu’une formalité a cette fois pris la forme d’un acte symbolique et d’une affirmation de l’unité des chavistes. Une estrade avait été dressée aux abords du Parlement où Nicolas Maduro et Diosdado Cabello se sont efforcés de montrer leur totale concordance. Après une accolade chaleureuse et prolongée, Cabello a déclaré à Maduro: «Vous êtes mon frère, et cela, ils (l’opposition) ne peuvent pas le comprendre.»
L’objectif était clair: démentir les rumeurs de dissensions dans le clan chaviste qui agitent Caracas. La tension est montée d’un cran après les déclarations de Nicolas Maduro estimant que le président Chavez n’avait pas besoin de venir prêter serment le 10 janvier prochain pour continuer à être président. «C’est un formalisme inutile», a-t-il déclaré. Des constitutionnalistes estiment au contraire que le respect de la loi fondamentale oblige à constater une incapacité temporaire d’assumer le pouvoir si Hugo Chavez ne se présente pas jeudi prochain devant le Parlement. Diosdado Cabello devrait alors assurer l’intérim pendant 90 jours, renouvelables une fois.
See on www.lefigaro.fr
En savoir plus sur veneSCOPE
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.
