C’est la rentrée parlementaire ce samedi 5 janvier au Venezuela, avec l’élection du président de l’Assemblée nationale. Ce scrutin survient tandis que le président Hugo Chavez est toujours à Cuba où il fait soigner son cancer depuis le 11 décembre. Le député élu demain dimanche par ses pairs sera probablement amené à assurer l’intérim en cas de décès du président.
Depuis quelques jours, le ton monte non seulement entre les Chavistes et l’opposition, mais également au sein même des Chavistes. Nicolas Maduro, vice-président jusqu’à 23h59, le 9 janvier, a été désigné par Chavez comme son dauphin avant que le Commandante ne parte à la Havane subir une opération, ce qui n’est pas forcément du gout de l’ensemble du mouvement chaviste. Désormais, les manœuvres politiques apparaissent au grand jour.
Il s’agît là de trouver des appuis au sein de l’armée vénézuélienne, mais également parmi ceux que la presse appelle les Boliburgueses, qui sont en fait les entrepreneurs et les hauts-fonctionnaires qui travaillent main dans la main avec le gouvernement actuel. Une question se pose : pourquoi les Chavistes sont en train de chercher des appuis ? La réponse est simple : en début d’après-midi, la nouvelle Assemblée entre en fonction. Les élus vont choisir un nouveau président. Et cette élection pourrait bien marquer une rupture au sein de mouvement chaviste. Une rupture qui pourrait fermer les portes du pouvoir à Nicolas Maduro.
Qui dit entrée en fonction de la nouvelle Assemblée dit forcément élection d’un nouveau président de cette Assemblée. Et celui qui sera choisi aura une pression énorme sur ses épaules. Il peut décider qu’en cas d’absence de Chavez le 10 janvier, il assumerait l’intérim à la tête de l’Etat et convoquerait de nouvelles élections. Pour cela, il faut que l’absence de Chavez soit actée comme une absence absolue, ce que la Constitution appelle « Falta absoluta ».
Il peut aussi décider de suivre les recommandations de Nicolas Maduro puisqu’Hugo Chavez n’est pas un président nouvellement élu, mais un président réélu. il y a donc en quelque sorte, une continuité du pouvoir. Si tel est le cas, le Tribunal suprême de justice pourrait investir Chavez à une date ultérieure.
D’autres hypothèses plausibles existent encore. Toutes ces variantes sont en fait une conséquence du flou qui entoure la Constitution vénézuélienne. Très approximative sur certains points, elle peut être interprétée de différentes manières. L’opposition en profite, de même que Nicolas Maduro.
Ce soir, on devrait en savoir un peu plus sur ce qui est susceptible d’arriver jeudi 10 janvier, jour de l’investiture d’Hugo Chavez.
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