Ces dernières années, le rapprochement opéré par le Venezuela avec la Chine et la Russie doit notamment permettre au pays sud-américain de contourner les sanctions instaurées par Washington.

Donald Trump a ordonné le blocus de tous les pétroliers vénézuéliens déjà visés par des sanctions américaines, avec la possibilité de les arraisonner ou de les saisir en mer. À Caracas, le régime assure que les exportations de brut continuent « normalement ». Les tensions entre le Venezuela ne datent pas d’hier. Et pour contourner les sanctions américaines, Caracas s’est tourné depuis longtemps vers la Chine et la Russie.

Retour en septembre 2008: Hugo Chávez, la bête noire de Washington, est à Pékin pour rencontrer l’ex-président chinois Hu Jintao et verrouiller un partenariat énergétique de long terme. Devant la presse, il promet à la Chine des volumes de pétrole qu’il n’a jamais promis à aucun autre pays: »L’an prochain, notre approvisionnement quotidien en pétrole vers la Chine sera de 500.000 barils et dans trois à quatre ans, nous fournirons un million de barils de brut par jour à la Chine. Nous n’avons jamais fait une telle promesse à aucun autre pays.

« Depuis le milieu des années 2000, Pékin est devenu le banquier du Venezuela, avec des dizaines de milliards de dollars avancés via des accords « pétrole contre prêts ». Ces financements sont remboursés en cargaisons de brut. Un deal qui permet à la Chine d’être un investisseur de premier plan dans les infrastructures, les transports et des projets liés à la ceinture pétrolifère de l’Orénoque, zone énergétique qui aiguise les appétits du monde entier.

Source : « Même si nous devions manger des pierres, nous suspendrions l’envoi de pétrole aux États-Unis ! »: comment le Venezuela a pactisé avec Pékin (pour l’argent) et Moscou (pour les armes) pour contourner Washington


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