Je connais Nicolás Maduro depuis une vingtaine d’années, lorsqu’il était le brillant ministre des Affaires étrangères de la Révolution bolivarienne. J’ai toujours apprécié chez lui sa modestie, son intelligence étonnante, sa grande culture politique, son attachement au dialogue et à la négociation, sa loyauté indéfectible envers les valeurs et les principes progressistes, son sens de l’humour raffiné, sa conception austère de la vie enracinée dans ses origines populaires et sa fidélité inébranlable au commandant Hugo Chávez.

Je lui demande comment il analyse le contexte actuel de pressions, de calomnies et de menaces contre le Venezuela. Tout en conduisant prudemment dans le doux crépuscule d’Aragua, il me répond :

Ils se sont donné beaucoup de mal pour élaborer un nouveau discours – celui du « narcoterrorisme » – mais au fond, c’est toujours la même chose : inventer un prétexte pour assassiner un espoir. Rappelle-toi comment, par exemple, en 1954, ils ont accusé Jacobo Árbenz, président démocratique du Guatemala, d’être un « communiste » parce qu’il avait mené une modeste réforme agraire. Ils ont provoqué un coup d’État, une intervention militaire, et l’ont renversé. Plusieurs décennies plus tard, ils se sont excusés en reconnaissant qu’Árbenz n’était pas communiste et qu’ils avaient commis une erreur…

Source : L’interview de Nicolás Maduro par Ignacio Ramonet : « Nous avons toujours parié sur le dialogue et sur la paix. » |


En savoir plus sur veneSCOPE

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.