Après des décennies de relations troubles avec l’une des dictatures les plus brutales au monde, les multinationales pétrolières américaines se retrouvent une fois de plus du mauvais côté de l’histoire. Cette fois, les dirigeants américains semblent disposés à leur emboîter le pas.
Chevron et d’autres géants de l’énergie étaient implantés au Venezuela bien avant l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chávez. Ils comptaient parmi les partenaires clés des régimes autoritaires de la guerre froide. En soutenant des politiques économiques néolibérales, ces entreprises ont contribué à creuser les inégalités et à exclure une grande partie de la population, alimentant la ferveur révolutionnaire qui a porté Chávez au pouvoir en 1999. En somme, les pétrolières américaines ont aidé à bâtir le système qu’elles tentent aujourd’hui de financer.
Le Venezuela détient aujourd’hui les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde, plus de 300 milliards de barils selon une étude de BP, concentrées surtout dans la région de l’Orinoco, aussi connue pour sa forte présence de groupes criminels et de guérillas. Chevron y mène une campagne vigoureuse pour intensifier ses opérations, ayant dépensé 6,67 millions de dollars en lobbying auprès du gouvernement américain rien qu’en 2024.
Source : Le lobby pétrolier dicte la politique américaine au Venezuela | Le Devoir
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