Après une première partie de carrière auréolée de deux titres mondiaux en sambo, la Vénézuélienne arrivée à Montpellier en 2019 se lance en Martial Mixed Art.
À 26 ans, Maria Guedez Junior s’apprête à prendre un nouveau virage dans sa carrière. Le 26 septembre prochain, elle va vivre son premier combat de MMA contre une Irlandaise à Nantes lors d’une soirée de l’organisation Professionnal Fighter League (PFL).
La Montpelliéraine d’adoption en rêve depuis longtemps. Elle a 18 ans et vit encore au Vénézuela, son pays natal, lorsqu’elle tombe amoureuse de la discipline en regardant son premier combat à la télévision. Mais elle sait que son heure n’est pas encore arrivée. »Je n’avais pas de papiers »
Maria Guedez Junior n’a pas encore marqué de son empreinte le sambo mondial. La petite sœur de Maria Balbina Guedez, légende sud-américaine de la discipline, s’apprête à marcher sur les traces de son aîné même si ce ne fut pas de tout repos. « Je suis arrivé en France à 20 ans en 2019 parce que la vie était compliquée dans mon pays, explique la cadette de la famille. J’étais déjà une athlète de sambo, vice-championne du monde juniors, il fallait que je quitte le Vénézuela pour continuer mon parcours. En arrivant en France, je n’avais pas de papiers, ma sœur et mon coach étaient déjà là. J’ai fait une demande d’asile politique, ça a duré deux ans. Je ne faisais que m’entraîner, c’était une période très compliquée, je ne pouvais pas voyager, ma carrière était entre parenthèses.
« L’année où j’ai enfin eu mes papiers, en 2022, j’ai gagné le championnat du monde de sambo, poursuit-elle. En 2023, j’ai remporté les World Games et j’ai terminé cinquième du championnat du monde. Ce résultat négatif s’est avéré être une grande leçon d’humilité et de maturité pour moi. Je pensais que la première marche du podium était ma place mais je me suis trompée, je ne suis pas la seule à la vouloir. Il y a des athlètes qui s’entraînent et font des sacrifices comme moi et qui méritent aussi.
En 2024, avec une mentalité différente et la volonté de donner le meilleur de soi-même, la Vénézuélienne se prépare avec un psychologue et redevient championne du monde en – 50kg. « J’ai décidé alors de faire une transition vers le MMA, même si je veux faire des derniers mondiaux en sambo avant de tourner définitivement la page. Un jour, j’ai croisé Amine Boudegzdame, l’entraîneur de La Bonne École à l’entraînement. J’ai commencé dans cette salle en septembre 2024. Mais je n’avais aucune capacité en boxe, je m’entraînais contre des jeunes garçons qui parvenaient à me taper facilement. Un jour, Hakim, le coach des amateurs adultes, m’a invité dans son groupe et c’était mieux. En mars, j’ai pris la décision de me lancer en MMA.
Six mois plus tard, Maria Guedez Juniors espère faire une entrée fracassante dans ce nouveau monde. Son talent reconnu en lutte et ses progrès en pied-poing peuvent la mener au sommet. « Le sambo était mon rêve mais c’était aussi pour suivre la trace de ma sœur. Ce projet-là m’appartient complètement. »
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