Le territoire d’Esequibo, avec plus de 159 000 km² de forêts, de rivières et de ressources, faisait historiquement partie de la vice-royauté du Pérou, puis de la capitainerie générale du Venezuela à l’époque coloniale. À son indépendance en 1811, le Venezuela en hérita selon le principe de l’« uti possidetis iuris », qui respecte les frontières coloniales. Cependant, l’avancée britannique depuis la Guyane, alors colonie, fut progressive. En 1899, une sentence arbitrale truquée à Paris, dans laquelle les États-Unis s’opposaient au Venezuela, céda l’Esequibo au Royaume-Uni.

Le Venezuela n’a jamais accepté cette décision. En 1966, juste avant l’indépendance du Guyana, l’Accord de Genève a été signé entre le Venezuela, le Royaume-Uni et le Guyana lui-même. Il reconnaissait que le différend n’était pas réglé. Depuis lors, le Venezuela a maintenu sa revendication active, tandis que le Guyana a consolidé son contrôle de facto sur le territoire.

Source : Esequibo : pétrole, spoliation et souveraineté en jeu


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