Mervin Yamarte n’est plus le même à son retour au Venezuela. Parti en quête d’une vie meilleure aux Etats-Unis, sa vie a basculé avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche et son expulsion dans « l’enfer » d’une redoutable prison pour membres de gang au Salvador.

Rentré à la maison, la première chose que ce migrant vénézuélien fait, après avoir embrassé sa mère, sa femme, sa fillette de six ans, c’est de brûler le short blanc qu’il portait au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité construite par le président salvadorien Nayib Bukele.

Là où les gardiens lui ont dit à son arrivée: « Tu vas mourir ici! » Là où il est resté coupé du monde, de ses proches, de ses avocats, avec 251 autres Vénézuéliens accusés sans preuve d’être membres de l’organisation criminelle vénézuélienne Tren de Aragua et expulsés sans jugement.

Là où, comme en témoignent trois autres migrants à l’AFP, ils ont vécu de coups constants et de nourriture avariée, dans un flou juridique total sans savoir s’ils en sortiraient un jour. « C’était une torture totale, j’ai beaucoup de marques sur le corps », montre-t-il.

Après quatre mois de détention, le jeune homme de 29 ans au doux sourire est rentré dans son pays le 18 juillet. Mardi dernier, il a pu serrer les siens dans ses bras, à Maracaibo, à environ dix heures de route à l’ouest de Caracas, dans le quartier de Los Pescadores aux logements modestes et aux rues poussiéreuses où l’argent du pétrole n’est pas arrivé.

Source : Du mirage américain à « l’enfer » d’une prison au Salvador


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