Au Venezuela, pays gangrené par la violence, cette distillerie historique doit sa notoriété à un programme de réinsertion de membres de gangs criminels. Au programme : rugby et pardon.
En vingt ans, le Projet Alcatraz aura permis le démantèlement de onze gangs, dont le plus dangereux du Venezuela, et de faire baisser la mortalité dans la vallée d’Aragua à 2 morts pour 100 000 habitants. « Plus de 250 criminels parmi les plus dangereux ont intégré notre programme, ce qui a permis de sauver des centaines de vies », se félicite Alberto Vollmer.
Certains anciens membres de gang travaillent aujourd’hui pour Santa Teresa, à l’instar de José Gregorio Arrieta Montilla, devenu l’un des meilleurs entraîneurs de rugby du Venezuela, ou de Jesus Arrieta, le premier ancien membre d’un gang à avoir obtenu un master universitaire de communication et qui est aujourd’hui ambassadeur du Projet Alcatraz, ou encore d’Anther Herrera. Celui qui faisait partie des attaquants de l’hacienda est désormais Brand Ambassador de Santa Teresa et a même rencontré le pape François, à qui il a remis une bouteille du rhum emblématique de la maison.
Fort de ces succès, Alberto Vollmer ne s’est pas arrêté là puisqu’il a aussi mis en place un programme qui permet aux prisonniers, hommes et femmes, de 34 prisons du pays de jouer régulièrement au rugby.
Sélectionnés par l’administration pénitentiaire parmi les détenus les plus dangereux, ces joueurs particuliers ont découvert le rugby et ses règles et attendent désormais impatiemment les matchs qui leur permettent de sortir de leur geôle et de retrouver l’air libre pour les entraînements et des tournois.
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