Le président vénézuélien sortant, Nicolas Maduro, fort du soutien de l’armée et d’une administration loyaliste, a prêté serment, vendredi 10 janvier, pour un troisième mandat de six ans lors d’une cérémonie qualifiée de « coup d’Etat » par l’opposition, qui revendique la victoire à la présidentielle de juillet.
« Je jure que ce nouveau mandat présidentiel sera celui de la paix, de la prospérité, de l’égalité et de la nouvelle démocratie. Je le jure par l’histoire, je le jure sur ma vie. Je tiendrai parole ! », a-t-il lancé devant le président de l’Assemblée, Jorge Rodriguez, qui a ensuite déclaré : « Vous êtes investi comme président constitutionnel. »
M. Maduro, qui a qualifié son investiture de « victoire de la démocratie », est arrivé au palais de législatif fédéral vers 10 h 30, heure locale (15 h 30, heure de Paris), passant au milieu de soldats en tenue de gala avant d’entrer dans le bâtiment, où il a longuement serré les mains du président cubain Miguel Diaz-Canel, l’un des rares chefs d’Etat présents, signe de son isolement international.
Le quartier de l’Assemblée, dans le centre de Caracas, était quadrillé par les forces de l’ordre, alors que la télévision publique diffusait des images de centaines de partisans de M. Maduro défilant dans les rues pour célébrer son investiture. Le pouvoir a fait fermer vendredi à l’aube la frontière avec la Colombie, invoquant un « complot international visant à troubler la paix des Vénézuéliens ». Cette fermeture doit durer jusqu’à lundi.
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