Je suis “comunero”. Communard, c’est ma profession ! C’est devenu mon style de vie. Cet amour de la commune, je le dois à la solidarité, la fraternité, au fait d’être ensemble dans les moments difficiles, mais aussi de gérer, d’organiser et de célébrer les victoires. Nous, les Vénézuéliens, on est un peuple de rêveurs, mais on est aussi un peuple qui construit. » Et voilà. Angel Prado. Homme du peuple, militant de base, chaviste de cœur et révolutionnaire par conviction », puis leader communard, devenu… ministre des Communes – au sens d’autogouvernements populaires –, précisément. Prado a été nommé le 6 juin 2024 par le président Nicolás Maduro. Ce qui ne lui a guère fait changer d’apparence, soit dit en passant. Dans son bureau situé au-dessus d’un centre commercial grouillant de Sabana Grande, une rue piétonne et populaire très fréquentée du centre de Caracas, c’est vêtu d’un tee-shirt et coiffé de son éternelle casquette rouge qu’il gère sa nouvelle activité.

La « Commune » : le programme phare de feu le président Hugo Chávez et de sa « révolution bolivarienne », projet qu’il définit peu avant sa mort par une formule lapidaire ayant le mérite de la clarté : « Comuna o nada ! » La Commune ou rien ! Appuyées sur 49 000 conseils communaux, leur cellule de base, il existe aujourd’hui 4 505 de ces Communes, réparties dans tout le pays. Au risque de surprendre les contempteurs du Venezuela, on affirmera ici d’emblée qu’il s’agit de l’expérience de démocratie participative la plus ambitieuse du continent – et même sans doute de bien au-delà.

Source : Communes et communards du Venezuela, par Maurice Lemoine | Venezuela Infos


En savoir plus sur veneSCOPE

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.