Le Brésil et la Colombie ont exprimé, jeudi 15 août, le souhait que de nouvelles élections soient convoquées au Venezuela pour résoudre la crise née de la réélection contestée du président Nicolas Maduro. Des appels critiqués par l’opposition vénézuélienne qui revendique la victoire.
Jugeant « très claire » la victoire de l’opposition, la Maison Blanche a rectifié le tir après un apparent soutien de Joe Biden à de nouvelles élections. Le président américain « évoquait la position absurde du [président] Maduro » qui n’est « pas honnête » sur le résultat de la présidentielle, a assuré un porte-parole de la Maison Blanche. M. Biden avait répondu « je le suis » à la question : « Etes-vous favorable à de nouvelles élections au Venezuela ? », lors d’un court échange avec la presse.
Si Nicolas Maduro « a du bon sens, il pourrait essayer de lancer un appel au peuple du Venezuela, peut-être même convoquer et programmer des élections », avait plaidé le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva lors d’un entretien sur une radio locale, tout en se gardant de reconnaître la victoire de son allié : « Il sait qu’il doit une explication à la société brésilienne et au monde. »
Dans un message posté sur X, le président colombien, Gustavo Petro, autre dirigeant de gauche, a dressé une liste de suggestions pour résoudre la crise parmi lesquelles la « levée de toutes les sanctions économiques » qui frappent le pays, ainsi que la tenue « de nouvelles élections libres ». Les deux présidents sud-américains sont engagés depuis plusieurs jours dans la recherche d’une solution pacifique à la crise.
Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, qui jusqu’ici participait lui aussi aux négociations, a évité de « donner son avis » sur la tenue de nouvelles élections, mais a critiqué les Etats-Unis et le secrétaire d’Etat Antony Blinken : « Qui est cet homme pour dire qui a gagné et qui a perdu ? »
La cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado, a immédiatement rejeté les appels à une nouvelle présidentielle. « Proposer de ne pas tenir compte de ce qui s’est passé le 28 juillet est pour moi un manque de respect pour les Vénézuéliens (…) la souveraineté populaire se respecte », a-t-elle déclaré à des médias chiliens et argentins. L’élection « a eu lieu et la société vénézuélienne s’est exprimée dans des conditions très défavorables. Il y a eu des fraudes et nous avons quand même réussi à gagner », a-t-elle ajouté.
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