S’adressant à ses sympathisant·e·s la semaine dernière, le président Nicolas Maduro a encouragé les Vénézuélien·ne·s à signaler les manifestant·e·s qui remettent en question sa réélection en utilisant VenApp, qui appartient au gouvernement.

Selon des groupes de défense des droits humains, des milliers de personnes ont depuis été arrêtées et plus d’une douzaine tuées dans le cadre d’une répression postélectorale contre l’opposition.

Réagissant aux informations indiquant que l’application soutenue par le gouvernement vénézuélien a été mise à jour pour permettre aux utilisateurs·trices de signaler les personnes qui expriment leur désaccord avec le gouvernement actuel au lendemain de la réélection contestée du président Nicolas Maduro, Matt Mahmoudi, responsable de l’Initiative Silicon Valley d’Amnesty International, a déclaré :

« Le fait que cette application a été revue pour intégrer cette nouvelle fonctionnalité et que les plateformes technologiques l’ont ensuite rendue largement disponible soulève la question suivante : ces entreprises respectent-elles leurs responsabilités en matière de droits humains ?

« Si c’était le cas, elles auraient évalué le risque de voir une telle application être utilisée par le gouvernement vénézuélien pour restreindre les droits des personnes à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et aussi contribuer potentiellement à des arrestations et détentions illégales et à d’autres violations graves des droits humains. »

Source : Venezuela. Des entreprises de la tech créent un dangereux précédent avec une application de dénonciation des manifestant·e·s antigouvernementaux – Amnesty International


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