Réactions vives au Venezuela après l’annonce, mardi 5 mars, de la date de l’élection présidentielle attendue depuis plusieurs mois. Le scrutin aura donc lieu le 28 juillet prochain, dans moins de six mois, ce qui a provoqué les critiques de la part de plusieurs figures de l’opposition ce mercredi.
Quatre mois et 23 jours, c’est le temps dont dispose le Conseil national électoral pour organiser le scrutin présidentiel 2024. Dans ce laps de temps, il faudra contrôler le système de vote automatique, former les citoyens chargés des bureaux de vote, inviter les observateurs électoraux, et surtout, mettre à jour les listes électorales. Et pour beaucoup, c’est mission impossible.
Maria Corina Machado, la leader de l’opposition au Venezuela, a réagi à cette annonce : « La force est de notre côté, estime-t-elle. Ils sont de plus en plus affaiblis, nous sommes plus forts. Ils peuvent annoncer tous les agendas électoraux qu’ils veulent, aussi absurdes qu’ils soient, mais les électeurs, c’est nous qui les avons. »
Ce n’est pas la première fois qu’une date d’élection est donnée tardivement dans le pays. En 2018, déjà, le scrutin avait été annoncé avec seulement un peu plus de trois mois d’avance. Une élection remportée par Nicolas Maduro, très critiquée par la communauté internationale pour son manque de transparence. Emmanuel Macron l’avait qualifiée d’illégitime.
Aujourd’hui en 2024, selon les détracteurs du gouvernement, cette date du 28 juillet, c’est une manière d’empêcher l’opposition de s’organiser. Et notamment de désigner un ou une successeur(e) à Maria Corina Machado, qui a l’interdiction de se présenter.
Source : Venezuela: des figures de l’opposition critiquent la date choisie pour la présidentielle
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