
« Chavez vit, Carajo! La Patrie continue! » crie un soldat tous les jours à 16H25 à la caserne de la Montagne de Caracas, juste avant un tir de canon en mémoire de la mort le 5 mars 2013 à la même heure de Hugo Chavez, qui avait accédé à la présidence il y a tout juste 25 ans.
Le terme « carajo », une interjection vulgaire signifiant ici « bordel », donne une touche populaire au cérémonial très martial, avec les soldats qui lancent leurs jambes à l’horizontale pour tout déplacement ou la lecture très lente et à la criée d’un petit texte en hommage à l’ancien homme fort du Venezuela, mort d’un cancer alors qu’il était au pouvoir et dont la dépouille repose dans la caserne.
Mais, à son mausolée, le mot « mort » semble interdit. Guides, soldats ou responsables de la fondation Chavez parlent de « départ », de « passage à un autre plan », de « fin terrestre »…
Symbole et stratégie se confondent. La caserne de la Montagne, sur une colline des hauteurs de la capitale, surplombe des quartiers populaires mais aussi et surtout le palais présidentiel de Miraflores, comme si le commandant Chavez surveillait toujours le pays.
Source : Venezuela: « Chavez vit » dans son mausolée de la caserne qui l’a rendu célèbre
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