Gros coup de pression de Washington. Ce mardi, les États-Unis ont annoncé le rétablissement des sanctions contre le secteur pétrolier et gazier vénézuélien à compter d’avril prochain. Un retour en arrière puisque les autorités américaines les avaient allégées en octobre dernier. Cette décision fait suite à la confirmation par la Cour suprême vénézuélienne de l’inéligibilité pour 15 ans de Maria Corina Machado, qui a remporté haut la main la primaire de l’opposition vénézuélienne cet automne (plus de 2 millions de voix et 92% des suffrages).
« En l’absence de progrès (…), notamment pour permettre à tous les candidats à la présidence de concourir à l’élection de cette année, les États-Unis ne renouvelleront pas la licence (autorisant l’achat de pétrole et de gaz vénézuéliens) lorsqu’elle arrivera à échéance le 18 avril 2024 », a ainsi déclaré le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, dans un communiqué ce mardi 30 janvier.
La veille déjà, en conséquence de cette même confirmation de la Cour suprême, les États-Unis avaient annoncé qu’ils imposaient à nouveau des sanctions à l’encontre de la compagnie publique Minerven, qui exploite des mines d’or. L’organisme de contrôle financier (Ofac) du département du Trésor américain a indiqué dans une note qu’il donnait jusqu’au 13 février 2024 pour « terminer toute transaction en cours » avec cette structure.
Pour les États-Unis, cette décision de la Cour suprême vénézuélienne « n’est pas conforme » à l’accord signé en octobre à la Barbade entre les représentants du président Nicolas Maduro, et ceux de l’opposition dans le but d’organiser une élection présidentielle équitable en 2024.
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