Le président vénézuélien a lancé, le 28 décembre, des exercices militaires près de la frontière avec le Guyana, après des semaines de crise entre les deux pays concernant la région de l’Essequibo. C’est dans ce contexte que des bateaux militaires d’origine iranienne ont été aperçus, fin décembre, dans une base navale vénézuélienne. Rien de surprenant à cela : l’armée vénézuélienne dispose, depuis des années, de bateaux, de missiles, de roquettes et de drones fournis par l’Iran, un pays allié, qu’elle exhibe régulièrement, notamment lors d’expositions ou de parades militaires.
Une vidéo est apparue sur les réseaux sociaux, fin décembre, dans laquelle on aperçoit des bateaux… iraniens, filmés dans la base navale de Puerto Cabello, au Venezuela.
Ce sont des bateaux de combat iraniens Zolfaghar, capables d’atteindre une vitesse de 52 nœuds (soit 96 km/h). Ce ne sont pas les bateaux de combat les plus rapides, mais ils sont comparables à ceux utilisés par les pays occidentaux. L’été dernier, la Marine vénézuélienne avait déjà montré qu’elle disposait de bateaux Zolfaghar.
Ces images de bateaux iraniens au Venezuela n’ont rien de surprenant : Téhéran et Caracas entretiennent des relations étroites, notamment depuis l’arrivée au pouvoir de l’ex-président vénézuélien Hugo Chávez, entré en fonction pour la première fois en 1999. Ces liens se sont ensuite renforcés en 2005, avec l’élection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, tous deux étant anti-Américains et populistes.
Petit à petit, les deux pays ont développé leur coopération militaire. Les premiers rapports faisant état de livraisons d’armes de l’Iran au Venezuela datent de 2008. Outre les bateaux Zolfaghar, l’Iran a ainsi déjà envoyé des drones, des roquettes et des missiles au Venezuela, que la rédaction des Observateurs de France 24 a listés, en se basant sur des images diffusées par l’armée et les médias vénézuéliens.
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