« La déclaration signée à Argyle n’interdit pas que le Guyana reçoive la visite d’un bâtiment militaire étranger ni que le Venezuela réalise des exercices militaires sur son territoire, rappelle Mariano de Alba, conseiller de l’International Crisis Group. Le problème, c’est que les deux gouvernements ne coopèrent pas pour éviter une hausse des tensions. » Pour Rocio San Miguel, spécialiste des questions militaires au centre d’études vénézuélien Control Ciudadano, la présence du navire est une « imprudence » qui « oblige le Venezuela à répondre comme il l’a fait jusqu’à présent », c’est-à-dire par un discours et des actions belliqueuses.

La situation risque-t-elle de dégénérer et de déclencher la première guerre en Amérique du Sud depuis celle des Malouines en 1982, entre l’Argentine et le Royaume-Uni ? « L’escalade militaire va dépendre des mouvements de ce bâtiment militaire, explique Rocio San Miguel. Si Caracas considère qu’ils ont lieu dans les espaces maritimes qu’il considère comme siens, alors il répondra. »

La possibilité d’un conflit armé, nuance Mariano de Alba, « n’est pas à écarter, mais aucun pays ne l’envisage à court ou moyen terme ». Ni le Guyana ni le Venezuela n’ont intérêt à se lancer dans une guerre. Le Guyana, petit pays de moins d’un million d’habitants aux forces armées insignifiantes, parce qu’« il ne sait pas si ses alliés lui prêteraient assistance ou opteraient pour un appel à la désescalade ».

Source : L’arrivée d’un navire de guerre britannique au Guyana ravive la tension entre ce pays et le Venezuela


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