L’accentuation des tensions entre le Venezuela et le Guyana au sujet de l’Essequibo, territoire riche en pétrole que se disputent les deux pays, mobilise la communauté internationale. Sollicité par le Guyana, le Conseil de sécurité des Nations unies se penchera sur le sujet vendredi 8 décembre, à huis clos.
Depuis la découverte d’importantes réserves de pétrole par la compagnie américaine ExxonMobil en 2015 et des appels d’offres du Guyana pour l’exploitation dans la zone, le différend ne cesse d’enfler. Le référendum organisé dimanche au Venezuela sur le sort de cette zone de 160 000 kilomètres carrés, sous administration guyanienne et revendiquée depuis des décennies par Caracas, a agi comme un accélérateur. Selon les chiffres officiels − contestés par de nombreux observateurs −, quelque 10,4 millions d’électeurs vénézuéliens ont participé à la consultation, et 95 % d’entre eux se sont dits favorables à l’intégration de l’Essequibo au pays.
Les membres du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) ainsi que le Chili, la Colombie, l’Equateur et le Pérou ont exhorté dans un communiqué commun jeudi soir « les deux parties à dialoguer et à rechercher une solution pacifique (…) afin d’éviter des initiatives unilatérales qui pourraient aggraver » la situation. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, avait plus tôt dit ne pas vouloir de « guerre en Amérique du Sud ». Le ministre des affaires étrangères britannique, David Cameron, a, lui, appelé Caracas à « cesser » ses actions, ne « voyant aucun argument » qui pourrait justifier « une action unilatérale ».
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