Sans surprise, les Vénézuéliens se sont dits favorables à l’intégration à leur pays de l’Essequibo, un territoire riche en pétrole sous administration du Guyana, à l’issue du référendum qui s’est tenu dimanche 3 décembre. Le vote s’est conclu par une victoire du « oui », avec plus de 95 % de suffrages en ce sens aux cinq questions posées, a fait savoir le Conseil national électoral (CNE), qui n’a pas fourni de chiffre de participation.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, s’est félicité d’une victoire « écrasante ». « Nous avons réalisé les premiers pas d’une nouvelle étape historique dans la lutte pour ce qui nous appartient, pour récupérer ce que les libérateurs nous ont laissé », a-t-il estimé. « L’Essequibo est à nous », proclamait le slogan officiel placardé partout dans les rues.

Au cours de la journée, des journalistes de l’Agence France-Presse à Caracas, à Ciudad Guayana, capitale de la région vénézuélienne limitrophe de l’Essequibo, ou à San Cristobal (Sud-Ouest), n’avaient constaté qu’une affluence modérée dans les bureaux de vote. Le CNE a déclaré que le scrutin avait recueilli près de 10,5 millions de « votes ». Quelque 20,7 millions de Vénézuéliens étaient appelés aux urnes.

Ce chiffre du nombre de votes, sans annonce officielle de la participation, a généré une polémique, l’opposition accusant le pouvoir de tenter de masquer un fort taux d’abstention et soulignant que 10,5 millions « de votes » ne signifiaient pas 10,5 millions de votants. Henrique Capriles, deux fois candidat de l’opposition à la présidentielle a relayé sur X un chiffre de « 2 110 864 » votants, chacun ayant droit à jusqu’à cinq votes, un « échec retentissant » selon lui. « Il est très difficile de comprendre de tels résultats », a quant à lui déclaré Luis Vicente León, directeur de l’institut de sondage Datanalisis.

Source : Référendum au Venezuela : l’intégration de l’Essequibo, un territoire du Guyana riche en pétrole, largement plébiscitée


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