« Xénophobie », « envieux », « racistes »: le président vénézuélien Nicolas Maduro n’a pas mâché ses mots mercredi au lendemain du match de football entre son pays et le Pérou à Lima, marqué par des altercations entre joueurs vénézuéliens et policiers au stade, un retard de l’avion au retour et des contrôles d’identité.

« La xénophobie de l’oligarchie raciste du Pérou s’est déchaînée contre notre noble équipe nationale. Le Venezuela a élevé la voix pour protester contre la xénophobie, la violence et l’agression contre La Vinotinto » (vin rouge, surnom de la sélection), a lancé le président lors d’une cérémonie en présence de militaires à Caracas.

« Nous leur avons donné une leçon de football (…) Envieux! Méchants! Mauvais! Aussi de s’en prendre aux nobles hommes et femmes vénézuéliens qui vivent là-bas et dont le travail est surexploité », a-t-il aussi déclaré. « Racistes, xénophobes nous vous attendons au tournant! »

Mardi soir, les Vénézuéliens ont arraché le nul (1-1) dans un stade où étaient présents des milliers de Vénézuéliens, faisant partie des 1,5 million de migrants vivant au Pérou.

Cette émigration massive provoquée par une crise sans pareil avec une contraction de 80% du PIB a permis à des groupes criminels vénézuéliens de s’implanter dans plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Pérou, suscitant des réactions hostiles aux Vénézuéliens en général.

A l’issue du match, les joueurs vénézuéliens se sont plaints de la police locale. « Ils m’ont frappé », a déclaré, via les médias de sa Fédération, Nahuel Ferraresi, le défenseur du club brésilien de Sao Paulo, en montrant des bandages à la main droite.

Source : Football: diatribe de Maduro après un match Pérou-Venezuela mouvementé


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