Hier mardi, devant la Cour internationale de justice de La Haye, le Guyana a dénoncé le projet de référendum de Caracas sur l’annexion de l’Essequibo, une région riche en pétrole qui représente pas moins des deux tiers du Guyana. Ce mercredi, c’est au tour du Venezuela de plaider sa cause.

Le Venezuela dispute au Guyana un tiers de son territoire, la partie occidentale du pays, entre sa frontière et le fleuve Essequibo (photo). Une région qui représente les deux tiers du territoire du Guyana et riche en pétrole.

Caracas revendique depuis des années la région de l’Essequibo, où vit environ un cinquième de la population du Guyana, une ancienne colonie de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas. En prendre le contrôle serait d’autant plus intéressant pour le Venezuela que le mois dernier a eu lieu dans cette région une importante découverte de pétrole – 10 milliards de barils.Par son référendum, annoncé en septembre, Caracas compte rejeter l’accord de 1899, qui avait fixé la frontière entre les deux pays et qui, à l’en croire, lui a été imposé de manière frauduleuse. Le Guyana rejette évidemment ce référendum, et porte l’affaire devant la Cour internationale de justice.

Il n’est pas exagéré de qualifier d’« existentielle », c’est le terme employé par Georgetown, la menace qui pèse actuellement sur le Guyana. Seul le tribunal peut protéger le Guyana et ses droits du préjudice irréparable qui lui serait certainement causé si le Venezuela était autorisé à franchir ce cap et à s’emparer du territoire et à l’annexer.

Source : La Cour internationale de Justice de La Haye planche sur le différend territorial entre le Venezuela et le Guyana


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