Venezuela: les organisateurs de la primaire de l’opposition visés par une enquête

Le procureur général de la République du Venezuela Tarek William Saab a annoncé mercredi 25 octobre l’ouverture d’une enquête contre, entre autres, le président et la vice-présidente de la Commission nationale des primaires, pour l’organisation des élections de l’opposition dimanche.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que les autorités réagissent au scrutin de dimanche dernier. Après les accusations de fraude électorale de Nicolas Maduro, de son épouse Cilia Flores ainsi que du président de l’Assemblée, c’est donc au tour de la justice de s’emparer de la question. Une enquête a été ouverte pour, notamment, « usurpation d’identité », « association de malfaiteur » et « blanchissement d’argent ».

Comment ces élections ont-elles été financées ? Pourquoi le Conseil national électoral (CNE) n’a pas été impliqué ? Autant de questions auxquelles le procureur général Tarek William Saab semblait déjà avoir les réponses mercredi : « Ils ne se moquent pas seulement de la nation toute entière, mais également des électeurs qui sont venus voter en toute bonne foi dimanche dernier. Donc ils ont usurpé les fonctions de qui ? Du Conseil national électoral, qui, je le rappelle, a été convoqué, et avec qui il y avait consensus pour qu’il soit l’organisateur de ces supposées élections primaires. »

Pourtant, l’opposition avait bel et bien sollicité le CNE. Mais celui-ci n’a donné une réponse qu’à quelques jours du scrutin, empêchant ainsi une organisation en bonne et due forme. Mais c’est loin d’être le seul problème : les chiffres diffèrent, notamment. L’opposition parle de plus de 2,5 millions votants, le procureur, d’à peine 520 000. Il va donc sans dire que l’élection de Maria Corina Machado, la désormais leader de l’opposition, n’est pas reconnue par le pouvoir en place.

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