C’est une zone naturelle luxuriante, aux confins de l’Amazonie, paradoxalement maudite par l’or dont ses sols regorgent. Le parc de Yapacana, la plus vaste réserve naturelle du Venezuela, nichée dans sa partie méridionale, est le théâtre de nombreux trafics, et parfois d’affrontements violents. Selon des sources concordantes, des échauffourées entre les forces armées vénézuéliennes et des orpailleurs illégaux, non loin de la frontière colombienne, auraient fait au moins un mort ce mercredi 13 septembre.
C’est l’avocat autochtone Olnar Ortiz, membre de l’ONG de défense des droits humains Foro Penal, très active au Venezuela, qui a confirmé qu’au moins une personne avait été tuée dans un échange de tirs, après avoir fait état plus tôt de «morts et blessés civils» sur le réseau X (ex-Twitter). Les autorités colombiennes ont confirmé que quatre individus – trois Vénézuéliens âgés de 37, 35 et 23 ans, ainsi qu’un Colombien de 42 ans – ont été admis dans un hôpital de la ville d’Inírida, chef-lieu du département de Guainía, située à la frontière avec le Venezuela.
Aucun bilan officiel n’a été établi côté vénézuélien, ni par les autorités ni par les forces armées. «Un groupe d’irréguliers [terme utilisé par le pouvoir pour évoquer rebelles colombiens et membres d’organisations criminelles, ndlr] nous a attaqués avec des cocktails Molotov, des pierres et même des armes», a dit une source militaire. Dans ces zones reculées, où les militaires sont censés lutter contre les trafics en tout genre, les accès sont très fermés et les informations circulent souvent de manière très opaque. Seules quelques vidéos et photos, rapidement devenues virales sur les réseaux sociaux, permettent d’avoir une idée de l’ampleur des combats.
Source : Venezuela : un mort dans des affrontements entre l’armée et des orpailleurs – Libération
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