
Le Venezuela est loin de surfer sur la « marée verte » des mouvements pro-avortement qui a déferlé en Amérique latine ces dernières années. Au contraire, l’IVG y est illégal et seulement les plus fortunés y ont accès clandestinement.
Maria a bu un breuvage fait de graines d’avocat et de plantes médicinales afin de tenter d’interrompre sa grossesse. Mais cela n’a pas fonctionné. A 26 ans et déjà mère de cinq enfants, elle vit dans une extrême pauvreté, chez une amie, dans un bidonville de la capitale Caracas.
« On perd sa vie à accoucher », déplore la jeune femme qui souhaite garder l’anonymat dans un pays catholique et conservateur, qui punit l’avortement d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six ans. La loi prévoit cependant des peines réduites s’il s’agit de protéger « l’honneur » de la femme et de sa famille, et tolère les interruptions de grossesse – contrairement à des pays comme le Salvador, le Honduras ou le Nicaragua – s’il est question de « sauver la vie » de la mère.
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