Bruxelles, 16 juillet 2023. Réunis pour deux jours, vingt-sept dirigeants européens, trente-trois latino-américains. Discours d’ouverture du Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves, en sa qualité de président pro tempore de la Communauté des Etats latino-américains et caraïbes (CELAC) : « Nous devons améliorer la situation pour tous, avec un multilatéralisme respectant le droit international et suivant les préceptes de la paix et du développement durable. » Suit le président en exercice du Conseil de l’Union européenne, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez : « Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons renouveler notre confiance commune dans les valeurs du multilatéralisme. » S’extrayant un instant de sa principale préoccupation – faire nommer une Américaine proche des GAFAM, Fiona Scott Morton, à la tête de la très stratégique direction générale de la concurrence de la Commission européenne –, la présidente de la dite Commission, l’atlantiste Ursula von der Leyen, y va de son appréciation : « Nous sommes alliés pour renforcer l’ordre international fondé sur des règles, pour défendre la démocratie, les droits de l’homme et la paix. Nous avons intérêt à renforcer notre partenariat politique. »

Voilà. Tout le monde semble d’accord. Le Sommet Union européenne-CELAC peut commencer.

Huit années que les deux organismes intergouvernementaux ne se sont pas retrouvés. De multiples causes : outre la crise du Covid, qui n’a pas favorisé les contacts, un relatif désintérêt de la « vieille Europe » pour ses partenaires de l’autre bord, la quasi-désagrégation de l’organisme latino-américain, auxquels se sont ajoutés, en 2017, un désaccord concernant la participation du Venezuela.

Source : Europe – Amérique latine : retrouvailles au Sommet – Mémoire des luttes


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