La décision de la Cour Suprême britannique, rendue le 30 juin, concernant le blocage des réserves d’or du Venezuela déposées à la Banque d’Angleterre a été totalement inaperçue et peu commentée alors qu’elle est lourde de sens à la fois sur le plan économique et sur celui du droit international.
Rappelons les faits : le Venezuela possède 31 tonnes d’or en dépôt à la Banque d’Angleterre. Début 2019, la Banque Centrale du Venezuela en réclame l’usage compte tenu de la situation économique catastrophique du pays. Mais du fait de la reconnaissance internationale de Juan Guaidó comme « président par intérim » du Venezuela, la Banque d’Angleterre refuse au gouvernement de Nicolás Maduro de pouvoir disposer des réserves d’or !
La Banque Centrale du Venezuela assigne alors la Banque d’Angleterre devant un tribunal, arguant de plus que ces fonds sont indispensables pour lutter contre la pandémie du Covid-19. Le 2 juillet 2020, la Cour de justice britannique estime qu’en tant que « président constitutionnel par intérim », c’est à Juan Guaidó et à lui seul de pouvoir disposer de ces réserves d’or ! Après appel de cette décision par la Banque centrale du Venezuela, la Cour d’appel annulait en date du 5 octobre 2020 le jugement rendu en juillet en considérant que Nicolás Maduro était toujours au pouvoir et, donc, le « président de fait ».
Source : Venezuela : les réserves d’or toujours bloquées à Londres – Boulevard Voltaire
En savoir plus sur veneSCOPE
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

