La manipulation grossière du gouvernement et les fraudes électorales évidentes des deux dernières années ont affaibli l’opposition modérée et renforcé la posture des radicaux : « On ne démet pas un dictateur par les urnes ». Cette idée est pourtant historiquement fausse. Faire pression pour un pacte donnant lieu à une élection est la voie classique pour défaire un régime autoritaire. En 1988, c’est lors d’un plébiscite que l’opposition chilienne a vaincu le dictateur Augusto Pinochet. Un an plus tard, le mouvement Solidarnosc en Pologne a accepté de participé à un scrutin contrôlé au cours duquel il a balayé puis fait chuter un gouvernement stupéfait. C’est aussi au travers de négociations et d’une élection que l’Afrique du Sud est sortie de l’Apartheid.
Dans aucun de ces événements, les « dictateurs » ont simplement abandonné et se sont rendus après un weekend de dialogue. Ils n’ont pas non plus été fairplay. Dans chaque cas, les opposants démocratiques ont dû résister durant des mois et des années à des politiques brutales et de difficiles négociations pour se montrer plus malin et prendre le dessus sur des gouvernements autoritaires.
Source : Ce que l’attaque aux drones dit du Venezuela – Barril.info
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