Or, d’un point de vue plus politique stricto sensu, et de manière autrement spécifique, ce régime combine des mécanismes communs à la plupart des autoritarismes de par le monde – mise sous tutelle de la justice, manipulation des normes qui encadrent le pluralisme, répression tant officielle que clandestine de la protestation – avec deux autres registres a priori antinomiques : d’un côté, diverses formes de coercition proto-totalitaires, entre harcèlement public – et télévisuel – systématique des figures oppositionnelles et des « traîtres » (dissidents) du moment, et velléités assumées de fichage (numérisé) des préférences partisanes – jusqu’au sein des bureaux de vote – des récipiendaires d’aides socio-humanitaires, fussent-elles réduites à peau de chagrin ; de l’autre, la prédominance du « laissez-faire » en matière de régulation des illégalismes économiques ordinaires (ou « apolitiques ») et des violences multiples et variées qui les sous-tendent – dont la « cogestion » du système pénitentiaire entre fonctionnariat et grand banditisme constitue sans doute l’exemple le plus paradigmatique.

Source : Le Venezuela dans le labyrinthe autoritaire – Barril.info


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