L’appel au dialogue du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, n’a pas suffi, mercredi 11 septembre, à calmer la tension entre Caracas et Bogota. Le président colombien, Ivan Duque, a refusé le principe même d’un échange avec « la dictature de Nicolas Maduro ». Bogota, qui accuse le Venezuela de soutenir le terrorisme, tente désormais d’obtenir de l’Organisation des Etats américains la mise en œuvre du Traité interaméricain d’assistance réciproque pour faire face à « la menace que constitue la crise vénézuélienne ». Caracas a qualifié la démarche « d’infâme ».

En accusant « le gouvernement militariste de Colombie de menacer le Venezuela », M. Maduro avait déclaré, la semaine dernière, en « alerte orange » les 2 219 kilomètres qui séparent les deux pays et annoncé la mobilisation à la frontière de 150 000 soldats. Les manœuvres militaires ont démarré mardi. Baptisée « Paix et souveraineté 2019 », l’opération se veut défensive. « Nous n’avons jamais agressé personne, mais nous ne nous laisserons pas faire », a précisé M. Maduro.

Source : Manœuvres militaires du Venezuela à la frontière avec la Colombie