On ne saura sans doute jamais si le « président imaginaire » Juan Guaido a cru (ou non) un seul instant aux fables qu’il a raconté. Lorsqu’il s’autoproclame chef de l’Etat « par intérim », le 23 janvier 2019, au terme d’une manifestation de l’opposition littéralement convoquée la veille par le vice-président étatsunien Mike Pence, « Maduro » est censé s’effondrer en quelques jours, laissant place à un « gouvernement de transition ». Garantie absolue, satisfait ou remboursé.

Un mois s’est néanmoins déjà écoulé quand Guaido annonce que, s’appuyant sur un réseau de 250 000 volontaires, pas un de moins, une pseudo « aide humanitaire » (arrivée des Etats-Unis par avions cargo militaires) entrera au Venezuela par les frontières de la Colombie et du Brésil « sí o sí  » – littéralement « oui ou oui », « que cela plaise (au pouvoir) ou non ».

Source : Une inoculation de « bleuite » sous contrôle au Venezuela – Mémoire des luttes